Parmi les priorités mises en oeuvre par la Commission européenne, il en est une que le Président Juncker surveille de très près : il s’agit du plan d’investissement dont il pense qu’il va relancer l’économie réelle au sein des 28.
C’est vraiment la priorité n°1. Pour ce faire, la Commission s’appuie sur la combinaison de trois idées fortes : trouver de nouveaux financements qui permettront à de bons projets d’émerger sans être ralentis par un blocage bancaire ou financier.
À cet effet, la Commission a créé le fond européen d’investissement stratégique qui doit répondre à trois exigences : une transition des emplois, une recherche et un développement au sein des PME, et enfin un axe orienté sur les transports, le numérique et la Haute définition.
C’est au total une somme de 315 milliards d’euros provenant de plusieurs sources publiques comme la Banque européenne d’investissement et privées dont la participation atteint déjà 75 milliards d’euros.
S’il concerne l’ensemble de l’Union européenne, le plan d’investissement devrait intéresser particulièrement la France. Le gouvernement s’est dit sensibilisé et déjà 19 projets de réindustrialisation sont soutenus par la BEI.
Mais ce plan d’investissement est encore confidentiel, et il convient de le soutenir auprès du grand public. Si les projets doivent s’inscrire dans une dimension européenne, ils doivent surtout être porteurs d’innovation. Ainsi les PME sont particulièrement ciblées. Notamment en régions où la communication grand public va porter sur les incitations à solliciter des fonds et les nouveautés que les entreprises européennes, grandes, petites ou moyennes peuvent présenter dans une démarche de créations de technologies et d’emplois.
Le plan d’investissement ne se confond pas avec les fonds structurels européens dont disposent les régions. Il en est un éventuel complément. C’est un véritable levier car pour un euro investi il en ressort une réalité cinq fois supérieure.
La Commission recommande aux États membres de porter très haut l’investissement européen. C’est un moyen supplémentaire mis à leur disposition pour tenir ce que l’on appelle le semestre européen et surtout la mise en évidence du triptyque : budget, structure, investissement.
Bien sûr, le plan présente quelques faiblesses, la principale étant le nombre trop faible de projets lancés ou identifiés. Les entreprises craignent effectivement que les projets « induisent » des sommes énormes dépassant leurs possibilités. Ce qui n’est pas forcement la réalité. Les financements sont adaptés aux projets et il convient que les dirigeants d’entreprises recherchent l’information auprès des services de la Commission ou en région auprès des Centres d’information Europe Direct.
Enfin, il contribue à une dimension psychosociologique importante car si les leviers économiques sont activés, le plan d’investissement est aussi une belle chose : il permet ainsi de présenter un récit européen très positif.
Author : Emmanuel MorucciComments
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nice to perform